La danseuse à la jambe de bois
En apparence, Saint-Dominique est un institut psychiatrique irréprochable. Certes, au moment de terminer son reportage sur ce lieu, le journaliste a reçu comme conseil de ne pas revenir, mais pour lui, le papier qu’il va écrire sur l’hôpital sera de toute façon neutre et inoffensif… Et pourtant, le reporter repense à cette femme, à cette danseuse munie d’une canne, soignée vraisemblablement pour une dépression, croisée lors de sa visite entre ces murs. Et il y a encore le directeur, monsieur Sadoul, qui vient hanter ses rêves… Des impressions et images persistantes, peut-être dues à une longue journée de travail. Toutefois, quand son patron insistera pour qu’il retourne à Saint-Dominique pour enquêter dans le secret, sans escorte officielle, quand il touchera aux mystères qui entourent Sadoul, quand il entendra encore d’étranges rumeurs concernant certaines soirées auxquelles ce dernier se prêterait, le journaliste pressentira que sa première venue à l’institut n’a été l’occasion que d’en voir la façade.
En soulevant le voile de bienséance qui recouvre Saint-Dominique, le héros du roman composé par Bernard Avossa ne pensait pas plonger tout éveillé dans un cauchemar où la danse se fait macabre, où la monstruosité occupe le devant de la scène, où les traumatismes de l’enfance ont créé des bourreaux. "La Danseuse à la jambe de bois" : un roman qui joue tout autant la carte de l’enquête policière que celle de l’effroi, qui n’est pas sans rappeler certaines atmosphères hitchcockiennes glaçantes.
prix moyen : 10€